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Resident Evil VII : des retrouvailles intenses

Resident Evil est une série qui raisonne dans mon cœur de gameuse, principalement grâce aux trois premiers volets de la série sortie sur PlayStation 1. J’en garde de supers souvenirs avec plein de sursauts, d’énigmes coriaces et de personnages devenus cultes. L’an dernier, j’avais beaucoup apprécié le remake de Resident Evil 2 qui avait déjà fait remonter à la surface plusieurs sensations fortes de la série. Cette fois, c’est dans l’histoire de RE7 que je me suis lancé et je ne le regrette pas du tout malgré la bonne dose de stress.

Une série renouvelée avec justesse

Avec la sortie de Resident Evil Village en ce printemps 2021 et tout le tapage médiatique qui a eu autour, j’ai eu envie de me plonger dans l’horreur de cette série. Heureux hasard, j’ai pu me procurer le 7 à mini prix et donc découvrir l’histoire de Ethan Winters et de la famille Baker. 

Les premières heures étaient vraiment très angoissantes. On se retrouve très vite dans une ambiance très glauque et plusieurs questions sans réponses s’enchaînent les unes après les autres. Je voulais des sensations fortes et les Baker m’ont servi leur plat du chef.On m’avait dit que cet épisode était différent de ce l’on connaissait mais qu’il apportait tout de même son lot de nouveautés sans dénaturer toute la série. Et je suis tout à fait d’accord.

Première nouveauté, la vue à la 3ème personne. Elle ajoute énormément de frayeur. Le champ de vision est plus restreint et il faudra sans cesse tourner la tête pour observer les alentours…. sans parler du fait de ne rien voir de qui se passe derrière. Moi qui apprécie plus la vue à la 3ème personne, je comprends ce choix et ne le boude pas. L’immersion est plus puissante et le sentiment d’insécurité renforcé.
Ensuite, deuxième gros changement, il n’y pas de zombies ou de virus. J’ai pourtant cru qu’ils finiraient par sortir en essayant d’élaborer des théories sur le peu d’éléments de l’histoire que j’avais. Mais non. Pas de zombie. Cela ne veut pas dire que l’on est en sécurité. A la place, on est assailli par une famille totalement barjot et agressive. Les premières heures ont été peut-être les pires pour moi avec les assauts incessants de Jack Baker. C’est simple, je me suis caché à chaque “safe room” que je trouvais sur mon chemin. Pas glorieuse comme tactique, mais efficace. En plus des Baker, de sales créatures viendront vous amocher avec entre autres les mycomorphes dont je suis devenu experte pour les éviter. La limitation de munition est vraiment une mécanique de jeu qui me stresse. Donc inutile de gaspiller des munitions lorsque l’on peut courir à toutes jambes.

Resident Evil 7 a su garder les meilleurs éléments de la série avec entre autres les chambres de sauvegarde qui permettent de souffler un peu et de revoir son inventaire. Les énigmes qui sont aussi savamment élaborées. Ni trop compliquées, ni trop simples, elles permettent d’ajouter de la réflexion bienvenue et encouragent à l’exploration. Certaines sont même essentielles pour pouvoir agrémenter son arsenal. On est vraiment dans l’essence même de la série avec en plus un retour à un environnement clos, ici, la maison des Baker.

Ce qui fait l’identité de Resident Evil 7

On pourrait se dire que Capcom a été prudent dans le renouvellement de la série… sauf que le jeu m’a surprise à plusieurs moments. Attention ça va spoiler, mais vu l’âge du jeu je pense que ça ira. 

Je trouve que le jeu change totalement de face lorsque l’on arrive à l’embranchement scénaristique. On se retrouve avec un seul sérum et deux personnes à sauver. Choisir entre Mia la femme de notre héros (que l’on est venu sauver) ou Zoé la fille des Baker sans qui il ne s’en serait jamais sorti vivant. Personnellement, j’ai trouvé plus judicieux de sauver Mia n’ayant aucune confiance en Zoé (malgré son aide) et d’autant plus que c’était son idée d’utiliser une dose pour anéantir le gros monstre qu’était devenu son père. J’ai appris plus tard que le choix inverse aurait précipité l’histoire vers une fin pas terrible. Bref, cet embranchement marque clairement un cassure dans l’histoire et dans le jeu globalement.

Alors que les personnages quittent totalement les Baker et leur maison labyrinthique, j’ai bien cru pendant une seconde que le jeu était fini. Ou alors que l’on allait nous remettre dans les griffes des Baker pour un ultime combat contre Zoé (vu que l’on a affronté tout le reste de la famille et qu’elle avait l’air assez énervé d’être abandonnée)  Mais non, on se retrouve devant un énorme bateau tout aussi glauque que la maison et, le plus surprenant, on ne joue plus Ethan mais Mia. Là je dois avouer que je ne m’y attendais pas du tout et j’aime lorsqu’un jeu arrive à me surprendre.

Le changement de personnage nous fait commencer cette nouvelle phase sans aucun équipement et on avance prudemment pour ne pas rencontrer de monstre. Un peu comme un retour en arrière. Mais pas grave, car c’est surtout le moment de découvrir la vérité sur Mia et sur ce qui s’est réellement passé chez les Baker. A ce moment, on se rend compte du changement total de la série au niveau de l’histoire. J’ai beaucoup apprécié la manière dont les réponses ont été distillé tout au long de l’histoire. On a vraiment le fin mot de l’histoire que dans les derniers moment. Ce qui n’est pas plus mal car, à un moment, on tourne en rond avec les zombies et le virus.

Enfin, dans un ultime revirement de situation, on retrouve Ethan pour clore cette histoire de manière beaucoup plus nerveuse que le reste du jeu puisqu’il sera permis de combiner tout l’arsenal de Ethan avec celui de Mia. C’est donc armé jusqu’au dent que l’on va affronter le boss final et assisté à une fin malheureusement un peu expéditive. Alors que l’histoire se déroulait avec retenue et gagnait en intérêt à chaque moment, la fin abrège le tout en quelques minutes pas très originales mais rien de vraiment catastrophique.

Resident Evil est un très bon jeu qui remplit bien sa mission de jeu d’horreur au vu de l’angoisse ressenti à plusieurs moments de l’aventure. Les nouveautés renouvellent la série et permettent de nous surprendre, d’attiser notre curiosité et de nous donner de l’espoir pour les prochains volets de la série.
Après une petite pause avec quelques jeux plus lumineux, je pense continuer l’aventure en me plongeant dans la suite avec Resident Evil Village.

Mon Avis sur Resident Evil 7
88Des Frissons !
Description
Resident Evil est un très bon jeu d'horreur qui a su redorer le blason de la série qui s'était terni avec les derniers épisodes.
RE 7 réussi la prouesse d'un retour au source tout en apportant pas mal de nouveautés à la série.
La vue à la 3ème personne sert bien le côté horreur. L'histoire totalement différentes de la traditionnelle catastrophe du virus apporte plus d'intérêt et permet une narration plus évoluée.
Je retiens le changement de décor et de la seconde partie très inattendu et pourtant bien intégré.
Petit bémol sur la fin un peu rapide.

Positives

  • - Série bien renouvelée
  • - Changement d'ambiance et de personnage inattendu
  • - Pas de zombies...
  • - ... et tout autant de frayeur

Negatives

  • - Une fin un peu expéditive
Categories: Jeux fini
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