On démarre en découvrant les débuts passionnés de son créateur Hideaki Anno. Puis de celle du studio Gainax et de son équipe. On en apprend alors beaucoup sur les coulisses de production, les conditions de travail et le contexte de la japanime à cette époque. Lorsque l’on prend connaissance de toutes ses informations pour la plupart inconnues du grand public, on comprend mieux pourquoi Evangelion est si unique et comment une série devant être un simple shonen de mecha, s’est transformée en véritable œuvre d’art aux réflexions multiples.

En lisant les sept premiers chapitres, vous serez plus d’une fois surpris des décisions prises par Hidaki Anno tout au long de la production de la série. Mais ce qui m’a le plus interpellé, ce sont les moultes difficultés rencontrées par l’équipe, et leur répercussions sur la qualité de l’animé. Comprenez par là des répercussions aussi bien négatives que positives. En tant que simple spectateur, on ne se rend pas compte de tout le travail qui est fait en amont d’un animé et des nombreux changements de plan qui interviennent en cours de production. Par exemple, il est intéressant de découvrir que ’Asuka était un personnage dont Hideaki Anno ne savait pas quoi faire.

Marine Alexandre va loin dans son analyse de l’oeuvre et n’hésite pas à détailler chaque signification des noms des anges, de pointer du doigts les erreurs de traduction et de révéler une à une toutes les erreurs temporelles ou encore de nous détailler les sources d’inspiration de Anno sur des points très précis. On assiste tout au long de la lecture à une profusion d’informations qu’il nous serait impossible de connaître sans faire de longues recherches et en japonais, je pense. Le regard sur la série change totalement et pour ma part, gagne en puissance en mettant la lumière sur plusieurs points auxquels je n’avais pas fait attention. Suis-je une si mauvaise fan d’Evangelion ? Plus maintenant !